Les différentes formes de dysgraphie
On peut distinguer plusieurs formes de dysgraphie :
- La dysgraphie maladroite ; caractérisée par une écriture lourde et désordonnée ;
- La dysgraphie crispée, caractérisée par une écriture raide, anguleuse et tendue ;
- La dysgraphie molle, caractérisée par une écriture petite et négligée ;
- La dysgraphie impulsive, caractérisée par une écriture rapide, imprécise et illisible ;
- La dysgraphie lente et précise, caractérisée par une écriture lente, signe d’une application et d’un effort intense.
Les causes de la dysgraphie
Le trouble dysgraphique est un handicap. L’incapacité de l’enfant à exécuter les gestes efficaces pour une bonne écriture ne résulte pas d’une paresse physique ou intellectuelle. Et son apparition n’est pas due à un déficit neurologique particulier. En réalité, la dysgraphie peut être provoquée par plusieurs problèmes sous-jacents:
- Trouble de l’apprentissage : dyslexie, dysorthographie… ;
- Trouble fonctionnel tel que la dyspraxie ;
- Trouble majeur de la motricité en général, impliquant des problèmes de latéralité et de perception du schéma corporel ;
- Trouble visuel et trouble de la coordination oculomotrice entraînant une difficulté ou une incapacité à reproduire des lettres ;
- La maladie de Parkinson et la maladie de Dupuytren ;
- Un traumatisme physique ou psychologique : accident, divorce, séparation de parents, manque de confiance en soi, etc.;
- La fameuse crampe de l’écrivain.
Diagnostic et prise en charge
Les signes à prendre en compte
Vous devez consulter un spécialiste si, après le CP, votre enfant présente les signaux suivants :
- Une absence de précision à l’écrit,
- Une incapacité à maîtriser les outils (crayon, stylo, règle…) ;
- Une difficulté persistante voire une incapacité à reproduire des formes ;
- Une écriture illisible, peu précise, signe d’un manque d’assurance et de maitrise ;
- Une anxiété voire un refus, face à tout exercice de production écrite.
Le diagnostic
Pour établir et confirmer la présence d’une dysgraphie, le bilan orthophonique est nécessaire, mais n’est pas suffisant.
Dans la mesure où il s’agit d’un trouble complexe en effet, l’intervention d’autres spécialistes est également nécessaire. Tout simplement parce qu’une mauvaise écriture peut avoir plusieurs origines : trouble visuel, retard de développement, déficit intellectuel, etc. Or, une personne est dite « dysgraphique » lorsqu’elle écrit mal alors qu’elle ne souffre d’aucun déficit au niveau physique, psychologique, neurologique ou intellectuel.
Pour confirmer le diagnostic, il faut donc l’intervention :
- D’un ophtalmologiste et d’un orthoptiste pour écarter d’éventuels troubles de la vision ;
- D’un psychologue pour écarter tous traumatismes potentiels ;
- D’un neuropédiatre pour déceler tous problèmes neurologiques ;
- D’un orthophoniste pour évaluer la présence et l’importance du trouble du langage chez le concerné.
- d’un ergothérapeute, d’un psychomotricien, d’un graphothérapeute …
Le traitement
À l’instar des autres troubles du langage et de l’apprentissage, la dysgraphie elle, peut très bien se soigner grâce à une rééducation de l’écriture adaptée aux besoins et à l’importance du problème de l’enfant. Le graphothérapeute est à la dysgraphie ce que l’orthophoniste est à la dyslexie.
La prise en charge peut s’avérer pluridisciplinaire puisqu’elle peut faire intervenir un orthophoniste, un graphothérapeute et un orthoptiste, qui peuvent collaborer pour traiter la dysgraphie.