
Écriture manuscrite et apprentissages

Pour qu'écrire (re)devienne un plaisir !
Ecriture douloureuse, peu lisible, peu soignée, peu fluide, lente, maladroite, hors des lignes ou qui n'est pas en adéquation avec votre personnalité, la graphothérapie peut vous apporter des solutions !
Quand un petit élève est crispé, tendu il faut parvenir à lui faire relâcher les tensions…
D’abord sans outil scripteur, avec l’index 👈🏼 puis avec un crayon 🖍
Le Huit couché aide à détendre le geste, à ajuster la coordination oculomotrice, à passer la ligne médiane, à stimuler la mémoire mnésique, à sentir le glissement du bras sur le papier …
Bref ! Il y a beaucoup d’avantages à travailler les grands tracés glissés 😁
Bravo R pour ta persévérance !
A l’heure du tout numérique, se poser la question de l’écriture manuscrite est tout à fait légitime. Pourquoi une journée mondiale de l’écriture manuscrite ?
Si l’écriture tapuscrite prend de plus en plus de place dans notre vie moderne via internet, les nouvelles technologies et les réseaux sociaux, l’écriture manuscrite reste nécessaire et primordiale. Elle sera toujours d’actualité et nous auront toujours besoin d’écrire à la main (to do list, déclaration d’amour, carte postale, plan d’organisation, objectifs….) Un crayon et un bout de papier et hop, la trace est laissée.
Ecrire à la main sert à libérer ses pensées et exprimer ses émotions. L’écriture permet souvent de retrouver une sérénité. Tenir un journal intime aide à exprimer et sortir de soi toutes les émotions réprimées même si certains trouvent cela un peu désuet !
Une lettre écrite à la main contiendra plus d’émotions qu’un texto ou un mail, elle sera plus personnelle et plus engagée qu’une lettre tapée ou imprimée.
L’écriture manuscrite est celle des apprentissages scolaires. Elle est utilisée à l’école et que nous le souhaitions ou pas, nous vivons dans une culture de l’écrit. L’écriture manuscrite est l’outil de la mémorisation et des apprentissages. Le geste manuel faisant appel à la mémoire kinesthésique fixe davantage les apprentissages en permettant de synthétiser et d’organiser sa pensée.
Tant de bienfaits ne peuvent être oubliés, prendre plaisir à écrire en est la base. Pour que cela fonctionne, il faut que l’écriture soit fluide, lisible et confortable. Si cela n’est pas le cas, n’hésitez pas à vous tourner vers la graphothérapie !
Apprendre en écrivant aide à mémoriser les mots et à maîtriser l’orthographe. Selon Denis Alamargot, les outils numériques offrent un nouveau support d’apprentissages de l’écriture, mais ne peuvent la remplacer. Dans un article du Parisien, le professeur en psychologie cognitive, rejoint les travaux du Pr Roll intitulés La main écrit sur le papier … et sur le cerveau.
« Ecrire à la main mobilise des zones cérébrales et des connaissances motrices qui ne le sont pas par le clavier. Lorsqu’on apprend à écrire avec un crayon, on construit des connaissances visuelles relatives à la forme de la lettre, mais aussi des connaissances motrices liées au geste du tracé de la forme. Quand on tape sur un clavier, c’est un simple appui, les lettres ne bénéficient pas d’un encodage moteur spécifique. Ainsi, il a été montré que l’on mémorise mieux les lettres apprises avec un crayon qu’un clavier et qu’on les reconnaît ensuite plus rapidement en situation de lecture. Ce « pouvoir » de l’écriture manuscrite s’étend au-delà des lettres. Apprendre des mots en les écrivant fournit de meilleurs résultats que les épeler ou encore les lire, également en raison du codage moteur supplémentaire.«
Dans un passage sur l’écriture cursive, il écrit aussi que les recherches existantes montrent que l’écriture cursive favorise la mémorisation de la lettre :
A contrario, l’écriture scripte qui s’écrit plus rapidement et facilement, entraîne davantage de confusions avec certaines consonnes comme le p et le q, le d et le b.
Enfin, il nous explique ce qui pourrait améliorer l’écriture des écoliers (et qui tombe sous le sens) :
Les professeurs sont peu, voire pas du tout formés pour enseigner la graphomotricité, ce geste spécifique de l’écriture, incluant la manière de tenir son stylo, de tracer une lettre… Pourquoi ne pas envisager un module sur cette question dans leur formation ? C’est à l’âge de 13-14 ans que le geste est en réalité définitivement installé et permet alors d’écrire de façon fluide. Or, dans les pratiques et dans une certaine mesure les programmes, on considère que la graphomotricité est globalement acquise à la fin du CP, début CE1. Il faudrait pourtant continuer à la perfectionner de façon active et intensive au moins jusqu’au CM2. On est très loin du compte !
Attention, ces remarques ne sont pas toujours valables pour les pour les enfants dyspraxiques ou pour les écritures dysgraphiques